Fondée en 1858, la maison de joaillerie Boucheron, symbole du luxe français, a acquis un statut de référence internationale par son exigence d'excellence et de créativité, comme par la qualité et la taille exceptionnelles de ses pierres. Des emblématiques colliers « point d’interrogation » aux parures « serpent », en passant par la récente collection « Quatre », l'histoire de la dynastie Boucheron se confond avec celle du bijou moderne et contemporain.
C'est à la fn du Second Empire, en 1858, que Frédéric Boucheron baptise de son nom sa première boutique, au 152, galerie de Valois, Palais-Royal. L’habilité commerciale et le sens de la mode du jeune homme, formé chez son parent Jules Chaise et chez le bijoutier Tixier- Deschamps, lui assurent un rapide succès. Le magasin s’agrandit. Frédéric Boucheron confe la direction de l’atelier nouvellement créé à Jules Debut. La collaboration est fructueuse : la maison obtient une médaille d’or à l’Exposition universelle de 1867. La décennie suivante, Frédéric Boucheron met à profit sa relation avec l’Américain Tiffany pour présenter lui-même ses créations outre-atlantique. Secondé à Paris par son neveu et associé Jules Radius. L’Histoire joaillière a retenu la magnificence du collier de diamants orné d’un saphir de ... 159 carats, acheté par le financier américain Clarence Mackay pour son épouse Marie-Louise.
Le talent du joaillier est à nouveau récompensé lors de l’exposition universelle de 1878 : créativité, choix des pierres et qualités des montures conquièrent le jury. Boucheron oppose au style classique dominant son inventivité et son goût pour la nature qu’il interprète avec audace. Fleurs de chardon, feuilles de platanes et bouquets champêtres sont magnifiés en juste-au-cou, devants de corsage, châtelaines... A l’image du tour de cou Fleurs des champs acquis par l’actrice vedette Sarah Bernhardt, orné d’une guirlande en pierres de couleurs et émaux translucides à jour. Frédéric Boucheron s’entoure des meilleurs fabricants, artisans et artistes de l’époque : Fontenay, Rhône, Tissot ou encore le diamantaire Bordinckx. Le joaillier devient le grand spécialiste des diamants gravés, des incrustations d’or sur acier ciselé et bleui, des mariages insolites de matériaux, comme le cristal de roche, l’émail et le bois, alliés aux pierres les plus rares.
Exigence d’inventivité et de perfection
Une clientèle fortunée de têtes couronnées, de personnalités artistiques et de mondains, parmi lesquelles l’impératrice de Russie, Oscar Wilde et la marquise de Noailles, fréquente les salons du Palais-Royal. Le chef d’atelier Paul Legrand invente les colliers « point d’interrogation » : sensation de l’exposition universelle de 1889. Trois ans plus tard, Boucheron déménage place Vendôme – l'un des premiers joailliers à s’y installer –, à deux pas du Ritz. Une succursale est ouverte à Moscou en 1897. Créations d’inspiration botaniques et animalières – diadèmes en « feuilles d’eau », broches en or-pierres-et-émail, éventails, bonbonnières... – épatent le jury de l’Exposition 1900. Le joaillier contribue largement au succès du courant Art nouveau.
A la mort de son père, en 1902, Louis Boucheron, ingénieur des Ponts et Chaussées, prend la direction de la maison. Une boutique est ouverte à Londres, un bureau à New York. Dans l’ivresse des Années folles, Boucheron participe avec maestria au rayonnement du style Art-déco. Epuration et géométrisation du dessin, découvertes techniques, nouvelles tailles (en tables, baguettes, prismes) et matériaux (onyx, lapis-lazuli, malachite, corail...), influences du cubisme et de l’art africain, renouvellent profondément la grammaire du créateur. Avec toujours l’idée maitresse de magnifier des pierres précieuses d’exception. L’exigence d’inventivité et de perfection du joaillier est saluée lors de l'exposition internationale des Arts décoratifs et industriels modernes de Paris en 1925.
« Joaillier des Mille et Une Nuits »
Fort de sa réputation internationale, la maison Boucheron devient l’un des joailliers attitrés des princes d’Orient. A l’instar du maharadjah de Patiala, du roi Farouk d’Egypte ou du shah d’Iran. Ce dernier confiant au Français, en 1930, l’expertise du fabuleux Trésor persan à Téhéran. Louis Boucheron reçoit le surnom de « joaillier des Mille et Une Nuits ». En 1937, les fils de Louis, Frédéric et Gérard Boucheron arrivent à la tête de l’entreprise. De cette période date la création des montres bracelets « en éventail » et d’accessoires féminins en tout genre : sac pailleté, fume- cigarette exubérant, poudrier de pierreries...
Après-guerre, Boucheron lance ces fameux colliers et bracelets chaines serpents – animal emblème de la marque. Ses vitrines se garnissent de nécessaires de beauté. Des boîtes en argent guilloché et en or, serties de pierres, dont le miroir est orné d’un décor ajourée d’oiseaux ou de paysage. Prisé des stars et des femmes du monde, la pièce se vend à plus de... 40 000 exemplaires. La période est marquée par le retour à l’or (travaillé, en différentes teintes) et le traitement des pierres en style « chahuté ». De nombreux garde-temps sont également produits : montres-boules, montres-bagues, montre « tête de clou ».
« Sculpteur d'or »
En 1962, après le décès de son père, Gérard prend les rênes de l’entreprise. Son fils Alain, bientôt directeur, stimule la création de parures en cristal de roche (quartz rose ou topaze bleues) alliés à l’onyx et au diamant. Les « pluriels », des bracelets, colliers et clips ornés de pierres amovibles remportent un vif succès. Fruit d’une passion, d’une érudition et d’un savoir-faire transmis sur quatre générations, Alain Boucheron signe en 1987 Le Guide des pierres précieuses. Une vaste rétrospective au musée Jacquemart-André consacre l'année suivante les 130 ans du joaillier.
L’entreprise familiale – et ses 50 boutiques à travers le monde – est rachetée en 1994 par la société Schweizerhall avant d’être reprise en 2000 par le groupe de Kering. Ces années sont notamment marquées par le lancement de la collection « Quatre » et sa bague aux combinaisons insolites d'ors et de textures. Création à la hauteur du surnom de « sculpteur d'or » dont était affublé en son temps le premier né de la dynastie de joailliers Boucheron.
(Sources : « Boucheron » in A. KENNETH SNOWMAN, Maîtres joailliers, Thames & Hudson, Paris, 2002 ; « Boucheron » in M. DE CERVAL dir., Dictionnaire international du bijou, éd. du Regard, Paris, 1998 ; NERET G., Boucheron – Histoire d’une dynastie de joailliers, Pont royal, 1988 ; Wikipédia ; site internet boucheron.com)
Bague jonc signée Boucheron en or jaune 750‰, sertie d'un magnifique saphir 0,50 carat environ.
Tour de doigt : 52
Mise à taille impossible.
Montre BOUCHERON La Carrée en or jaune 750‰, boucle d'origine signée Boucheron en or 750‰.
Dimensions boitier : 27 mm x 27 mm
Mouvement : Quartz (Changement Pile chez Boucheron en Janvier 2024)
Bague "Clous de Paris" en or jaune 750‰ signée BOUCHERON.
Tour de doigt : 52
Mise à taille impossible.
Montre "Reflet" datant probablement des années 60 signée Boucheron en or jaune 750‰ et son fond pavé de diamants. Mécanique.
Dimensions : 30 mm x 19 mm
Tour de poignet : 17 cm non ajustable
Montre bracelet en or blanc 750‰ signée Boucheron Paris datant des années 70, le cadran est entouré de 27 diamants (0,50 carat environ).
Mouvement mécanique à remontage manuel.
Tour de poignée : 16 cm
Diamètre cadran : 22 mm