Née à Paris en 1906 de l’association d’Alfred Van Cleef et des frères Arpels, la maison de joaillerie et de bijouterie Van Cleef & Arpels s’est forgé une renommée internationale grâce à son style alliant extravagance et raffinement, son art virtuose de la pierre précieuse et ses innovations. A l'image de la « Minaudière », du « serti mystérieux » ou du collier « Zip ». L'entreprise, restée familiale jusqu'à la fin du XXe siècle, s'est hissée au rang des plus grands noms du luxe, comme Cartier et Boucheron.

L’histoire du joaillier commence à la toute fin du XIXe siècle. Fils de lapidaire hollandais, formé dans les ateliers réputés de MM. David et Grosgogeat, Alfred Van Cleef épouse, en 1895, Esther Arpels, la fille d’un négociant en pierres précieuses d’Amsterdam. En 1906, Alfred Van Cleef s’associe avec ses beaux-frères, Charles et Julien Arpels. Ils fondent la société de joaillerie et de bijouterie Van Cleef & Arpels, dont ils fixent le siège au n° 22 de la place Vendôme. Alfred administre l’entreprise avec l’aide d’Esther. Charles et Julien sont respectivement chargés de la création et de la vente, rejoints en 1912 par leur frère cadet, Louis Arpels. La société prospère. Des succursales sont ouvertes dans les lieux de villégiature huppés : Nice, Deauville, Dinard, Cannes...

Expertise joaillère et innovations

Les Années folles marquent l’affirmation du style Van Cleef & Arpels : art de la pierre précieuse, élégance classique, lignes fluides, couleurs et mouvement. Identité portée par la collaboration entre Renée Puissant, fille d’Estelle Arpels et d’Alfred Van Cleef, et le dessinateur René-Sim Lacaze. La maison participe en 1925 à l’Exposition des arts décoratifs et industriels modernes de Paris. Un prix lui est décerné pour la présentation d’une parue broche et bracelet de roses épanouies en diamants et feuilles d’émeraude. Le bijou célèbre la fore, qui restera l’un des motifs de prédilection de la maison. Le courant Art-déco inspire au joailler des pièces colorées aux lignes simples et motifs géométriques. Les arts orientaux influencent des dessins d’arabesques perses, de hiéroglyphes égyptiens et de paysages asiatiques. Les bijoux combinent pierre précieuse et topaze, améthyste, lapis-lazuli, turquoise, onyx... Les pendentifs en sautoir, les bracelets larges et les broches illustrent ces tendances avec succès. Parallèlement, Van Cleef & Arpels signe ses premières horloges.

Les années 1930 sont une décennie d'innovations. Bénéficiant de l’excellence des ateliers Langlois, Charles Arpels crée la « Minaudière », en hommage à son épouse Estelle Arpels, qui, dit-on, minaudait volontiers. Le nécessaire de beauté, en forme de boite luxueuse ornée de pierres précieuses, aux charnières invisibles, séduit les femmes du monde. Le célèbre « Serti mystérieux », invention majeure, brevetée en 1933, permet de fixer les pierres – rubis et saphir essentiellement – sans monture apparente : le procédé fait sensation. La maison assoit sa notoriété. A la faveur de commandes prestigieuses (la couronne britannique, le shah d'Iran...) et d’ambassadrices vedettes, telle Marlène Dietrich. La société installe un bureau au Rockefeller Center, à New York, une succursale à Palm Beach. Devenu un classique, le bracelet « Ludo », un ruban en or souple, illustre le retour du bijou en métal jaune. La célèbre montre bracelet « Cadenas » est créée en 1938.

Bijoux à transformations

Après-guerre, la deuxième génération des Arpels, Claude, Jacques et Pierre, accède à la direction. L'entreprise décline ses clips « Passe-partout » lancées en 1939. Un bijou à transformations multiples, en or incrusté, le plus souvent, de rubis et saphirs facettés, pouvant être porté en collier, ceinture ou bracelet. Le modèle « Ballerine » de 1946, une danseuse à la jupe pavée de diamants taille rose, conçu pour le magasin de la Ve Avenue, ouvert en 1942, reste le plus célèbre. Imaginé par la duchesse de Windsor, le collier « Zip » (1951) constitue une innovation technique remarquable, avec sa glissière de diamants, modulable en bracelet.

Les commandes princières sur multiplient. Les stars, parmi lesquelles Maria Callas et Elizabeth Taylor, se parent de bijoux Van Cleef & Arpels. La maison conquiert un nouveau public grâce à des pièces moins couteuses et ludiques, présentées dans sa nouvelle « Boutique » ouverte en 1954 sur la place Vendôme. Le joaillier s’illustre dans les années 60 par des parures colorées associant pierres précieuses, pierres fines et nouveaux matériaux. A l’instar du sautoir porte- bonheur « Alhambra ». La contre-culture hippie inspire les clips « Palme », « Cachemire » et « Bouddha ». La bague Philippine (1970), en agate, lapis-lazuli, corail, onyx ou or jaune devient une icône de la marque.

Au cours des années 1970 et 1980, la firme consolide sa position sur le marché du luxe. La société s’implante au Japon, inaugure sa « Boutique des heures » à deux pas de la colonne Vendôme et lance son premier parfum, baptisé « First ». En 1992, un grande rétrospective, au palais Galliera de Paris, consacre les 90 ans de la marque, avec la présentation de 350 pièces d’exception. L'exposition, renouvelée en 2012 aux musée des Arts décoratifs, fait la démonstration brillante de la devise du joaillier : « Il est des signatures auxquelles on tient ».

(Sources : A. KENNETH SNOWMAN, Maîtres joailliers, Thames & Hudson, Paris, 2002 ; M. DE CERVAL dir., Dictionnaire international du bijou, éd. du Regard, Paris, 1998 ; « Van Cleef & Arpels – L'Art de la Haute Joaillerie », catalogue de l'exposition du musée des Arts décoratifs, 2013.)

Bague - VCA
700,00 €

Bague Torsadée en or jaune 750 ‰ signée Van Cleef & Arpels et numérotée.

Tour de doigt : 51

Mise à taille impossible.

Bague - VCA
700,00 €

Bague Torsadée en or jaune 750 ‰ signée Van Cleef & Arpels et numérotée.

Tour de doigt : 51

Mise à taille impossible.

Boutons de Manchette - Van Cleef & Arpels
3 200,00 €

Boutons de manchette en or jaune 750‰ sertis de 4 saphirs signés Van Cleef & Arpels.

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